La Maîtrise Boréale ouvre le festival des Voix en Flandre
Le festival des Voix en Flandre, aura lieu du 17 mars au 21 juin 2007.
Concert d'ouverture le 17 mars à 20h, à l'église de Bergues avec la Maîtrise Boréale
Photo publiée sur le site de l'Entente des chorales des Flandres
Au programme : Golden Vanity de Britten et les nocturnes de Mozart.
Entrée : 2.5 et 5 euros.
Les chefs de choeur pourront assister à la répétition. (16h, église de Bergues)
The Golden Vanity (op.78, 1966) :
Ce « vaudeville tragi-comique » pour deux chœurs de garçons et piano,
commande du Sängerknaben de Vienne, est fondé sur une ancienne balade
anglaise : un navire de guerre, le Golden Vanity, se bat contre une
galère de pirates turcs, le Turkish Galilee (le double choeur
représentant les deux équipages). Le navire anglais a manqué son assaut
; les pirates, certains de pouvoir rafler l’or qui est à bord,
s’enivrent de rhum au lieu de se lancer à l’abordage. Parmi l’équipage
du Vanity, un jeune Mousse interroge son Capitaine : “Que me
donnerez-vous, si je coule le Turkish Galilee ?“ Le Capitaine lui offre
de l’or, mais, devant l’indifférence du Mousse, il lui promet sa fille.
Le garçon plonge et perce la coque de la galère pirate. A son retour,
le Capitaine traître se dédit (influencé par un maître d’équipage
jaloux) et refuse de reprendre à bord le Mousse, qui se noie. Ces
thèmes sont désormais familiers : la permanence du souci de Britten
consistant à mettre l’accent sur l’enfance victime et martyre,
sempiternellement broyée par le monde des adultes, des préjugés, de la
lâcheté ou de la trahison, s’exprime avec d’autant plus d’éclat qu’il
s’agit d’une œuvre aux apparences divertissantes et anecdotiques,
courte et, plus encore que par le passé, d’une économie de moyens
sidérante. Pourtant, il y a là matière à réflexion. D’abord parce que
les personnages qui anéantissent le petit Mousse du Golden Vanity sont,
eux aussi, des enfants, et que jamais le compositeur ne se permet la
moindre intervention étrangère au texte original. Autrement dit, si
l’on fait fi de la pure convention qui préside à la “commande” et à la
composition, cela signifie que les enfants n’ont pas besoin des adultes
pour se mentir et se détruire entre eux (n’est-ce pas une nouvelle
explication de ce qui a pu arriver au petit Miles, dans son collège,
avant que le rideau ne se lève sur The Turn of the Screw ?). Jean-Christophe Henry. Extrait de Britten et l'enfance.